Les accidents de circulation, hécatombe du Maghreb La circulation, urbaine ou rurale, est devenue problématique pour le Maghreb en général et spécialement pour le Maroc et l’Algérie, en raison
Les accidents de circulation, hécatombe du Maghreb
La circulation, urbaine ou rurale, est devenue problématique pour le Maghreb en général et spécialement pour le Maroc et l’Algérie, en raison du nombre croissant d'année en année des accidents de circulation . Cette guerre des routes constitue une hécatombe pour les victimes qui se chiffrent à plus de 4.000 morts et plusieurs dizaines de milliers de blessés graves et légers qui en pâtissent chaque année.
Malgré les efforts des deux gouvernements aussi bien pour la prévention que pour la répression des auteurs inconscients, on n’enregistre aucune baisse. Bien au contraire la courbe est toujours ascendante de jour en jour et d’année en année comme si les conducteurs de véhicules, surtout de transport public, sont de plus en plus excités par les courses de vitesse et le non respect du code de la route.
Au Maroc, le Ministère des travaux publics et des transports mène une action louable depuis plusieurs années pour prévenir le danger, rappeler aux usagers de la route le danger qui les guettent à chaque fois qu’ils transgressent les règles de conduite, qu’ils font preuve de négligence ou qu’ils deviennent carrément sourds aux appels et rappels des services de la prévention routière. A commencer par la signalisation routière qui détermine les règles de conduite, qui rappelle aux conducteurs les règles de prudence, notamment en ce qui concerne les virages, les interdictions de doubler, les dépassements dangereux, l’excès de vitesse etc.., Bien que les agents qui règlent et contrôlent la circulation en ville comme à la campagne, font preuve de fermeté, les fous du volent, n’en font qu’ à leur tête et dés qu’ils dépassent le contrôle routier, ils reviennent vite à leurs méthodes, sans se soucier des dangers qu’ils courent, contents d’avoir échappé à une contravention.
Convaincu du fait que la meilleure façon de parvenir à diminuer le nombre des accidents dûs essentiellement à l’excès de vitesse ou au nom respect en général du code de la route, le Ministère des Transports a déposé devant le parlement un texte de loi renforçant la répression des délits de circulation et des contraventions aux règles élémentaires de conduite. Si le texte a été examiné favorablement par la chambre des députés, tout en réduisant le taux des amendes, la chambre des conseillers traîne à statuer à cause de certaines résistances dûes au lobbying des uns et des autres, ce qui a fait reporter à plusieurs reprises l’examen et le vote définitif du texte. Comme si ces conseillers ne sont pas concernés par cette hécatombe qui porte un réel préjudice à notre pays en général, à notre jeunesse, à notre tourisme, à nos dépenses, à nos budgets et surtout à nos vies et à nos espoirs.
On verra bien à la rentrée parlementaire qui va connaître des changements de visages par l’entrée de nouveaux élus, si les résistances vont persister ou s’estomper. Par contre l’Algérie a emboîté le pas au Maroc, du fait que ce pays voisin a fait adopter rapidement une législation lourdement répressive puisqu’elle prévoit des peines pouvant atteindre 10 ans de prison pour réprimer des délits graves ayant causé la mort, suite entre autre à la conduite en état d’ivresse etc…En plus, l’Algérie a adopté le permis à points qui risque de priver les chauffards récidivistes de la conduite pendant plusieurs années, sinon à vie !
Me Mohamed BOUFOUS