Conseil économique, social et envireronnemental au Maroc

Publié le par med

 Nizar Baraka, le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a annoncé la couleur et a dit ce que sera son nouveau style à la tête de cette institution.

Au cours d’une conférence de presse donnée lundi pour présenter le rapport sur la situation économique, sociale et environnementale durant l’année 2012, la 1ère animée ès-qualités, il a annoncé que «le CESE s’attachera désormais à produire des analyses et des études objectives, réalistes et… applicables» à ceux qui en font la demande. Allusion faite aux demandes du Parlement et à celles du gouvernement qui avaient sollicité l’avis du Conseil sur les accidents du travail et l’accès aux soins de santé de base, certes, mais aussi, comme il l’a affirmé en réponse à une question d’ALM, dans l’intention de suivre l’exécution des avis du Conseil et de veiller à l’homogénéité et à la cohésion des actions publiques.

Il s’est pourtant refusé à voir dans cette volonté une sorte de pouvoir décisionnaire car «la Constitution de juillet est explicite sur la nature consultative du Conseil». Il a cité comme exemple de ces avis pertinents «la charte sociale qui a reçu un début d’application de la part du gouvernement».

Nizar Baraka qui a dit son intention de capitaliser sur les acquis réalisés par le Conseil sous la conduite de son prédécesseur, a dit que les fondamentaux que sont la large représentativité économique et sociale au sein de l’institution ainsi que la concertation et le dialogue seront très sollicités pour débattre des sujets qui figurent au programme du CESE. Il a cité à ce propos la gestion de l’eau, la formation professionnelle et l’économie solidaire et la cohésion sociale.

Il a également annoncé au titre des grands chantiers du Conseil, le programme de développement social et économique des provinces sahariennes dont la mouture finale sera soumise le mois prochain à SM le Roi. Il a conclu que fort du pouvoir moral qu’on lui reconnaît, le CESE ambitionne de mettre en œuvre un observatoire pour jauger l’évolution de la situation économique et sociale et pour faire proposition des solutions à y apporter. Ce sera, a-t-il précisé, un mécanisme de suivi et de veille, représentatif de la société et travaillant sur le modèle de la gouvernance participative.

Selon le rapport 2012 du CESE, la récession économique mondiale et l’enchérissement des produits énergétiques ont ralenti la croissance, débouché sur une contraction de l’emploi, affecté les équilibres commerciaux et financiers et entraîné un surplus d’endettement et une réduction des réserves de change.

Quelques points positifs dans ce tableau noir : l’inflation est restée sous contrôle, les IDE (investissements directs étrangers) ont crû et la confiance des opérateurs n’a pas été entamée. Cependant, estime le CESE, la préparation d’un avenir de meilleure facture exige de trouver remède à la question de l’éducation qui «demeure le principal facteur qui handicape notre développement humain en raison de ses répercussions en matière de réduction des inégalités et de renforcement de la cohésion sociale».

Sur ce même plan social, les rédacteurs du rapport ont estimé que malgré son ralentissement, le dialogue social «a enregistré des avancées au niveau du dialogue entre partenaires sociaux» et… du climat de confiance. En ce qui concerne l’environnement, le CESE appelle à la mise en cohérence de «l’ensemble du dispositif réglementaire et juridique existant et de mobiliser des financements publics et privés pour assurer la transition écologique».

Il appelle également à la réforme de la régulation de l’économie, en ce qui concerne la fiscalité notamment, la protection sociale et la subvention des prix. Il considère enfin que «d’importants gains en termes d’efficacité et de politiques publiques peuvent être réalisés au moyen d’une «approche territorialisée qui implique les citoyens».

 le 03/09/2013

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